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Interventions sur "décrochage"

24 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde, président :

L'ordre du jour appelle la discussion de la proposition de loi de M. Yves Durand et plusieurs de ses collègues visant à lutter contre le décrochage scolaire (nos 3218, 3458). La parole est à M. Yves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Monsieur le président, monsieur le ministre de l'éducation nationale, mes chers collègues, le décrochage scolaire n'est pas un phénomène nouveau mais, depuis quelques années, il est devenu le problème majeur de notre système éducatif. C'est ce qui justifie, à nos yeux, la présente proposition de loi. Christian Forestier, président du Haut conseil de l'éducation, le notait il y a quelques mois : l'école marche bien pour les bons élèves et laisse de côté les décrocheurs. Ce sont ces 150 000 à 180 000...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...re est difficile, que cela ne vient pas tout seul ni en jouant. Mais pour que cet effort soit consenti, encore faut-il qu'il prenne un sens. Donner un sens au savoir, redonner ce que nous avons appelé, dans un colloque récent organisé par notre groupe et auquel beaucoup d'enseignants et de parents d'élèves ont participé, le désir de l'école et du savoir, c'est là, sans doute, le premier remède au décrochage scolaire, qui aboutit à l'échec de trop d'enfants, de trop de jeunes. Ce désir, il faut le faire partager par tous et c'est peut-être la philosophie générale de cette proposition de loi et son principe le plus important. Pour terminer, j'évoquerai la tonalité des débats qui ont eu lieu en commission, dont je suis au regret d'indiquer qu'elle a donné un avis défavorable à cette proposition de loi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot, présidente de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collèges, notre hémicycle débat aujourd'hui d'un sujet essentiel en France comme en Europe, qui concerne l'éducation et la réussite scolaire de nos élèves et sur lequel nous avons eu des échanges de grande qualité en commission lors de l'examen de cette proposition de loi relative au décrochage scolaire. Le taux de décrochage est d'environ 14 % aujourd'hui dans l'Union européenne et pourrait être ramené en dessous de 10 %. La commission préconise, pour atteindre cet objectif, de prévoir des programmes qui associent prévention, intervention et remédiation. La France réalise des efforts importants en ce sens en s'appuyant d'abord sur une meilleure connaissance du phénomène du décrochage...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Faure :

...ût d'apprendre aux élèves et plus particulièrement aux élèves en difficulté. Il faut aussi renoncer à la démagogie, aux incantations, aux campagnes de communication ruineuses et insincères : pour mémoire, près de 1,3 million d'euros ont été dépensés pour l'opération destinée à « attirer de nouveaux talents » et à recruter 17 000 personnes. Vous venez de rappeler votre volonté de lutter contre le décrochage scolaire et d'apporter une réponse personnalisée et rapide à chaque jeune de seize à dix-huit ans sans diplôme et sans solution en créant 400 plateformes de suivi et d'appui pour recenser les décrocheurs. Et alors ? Ce ne sont pas des remèdes mais tout au plus des annonces qui, je l'espère, ne seront pas sans lendemain, mais on peut en douter. Ce que nous proposons aujourd'hui en urgence, c'est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Amiable :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, lutter contre le décrochage scolaire, telle est l'ambition que nous partageons de la proposition de loi que nous soumettent nos collègues du groupe socialiste, radical et citoyen, à la faveur de la journée d'initiative parlementaire qui leur est aujourd'hui réservée. Nous savions que le décrochage scolaire concernait entre 120 000 et 150 000 jeunes sortant chaque année du système scolaire français sans diplôme ni quali...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Grosperrin :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, par sa proposition de loi visant à lutter contre le décrochage scolaire, le groupe socialiste souhaite apporter des solutions aux jeunes qui quittent prématurément le système scolaire sans avoir obtenu de diplôme ni de qualification. Et je rends grâce à Yves Durand pour avoir suscité ce débat qui nous est cher à travers cette proposition de loi. En effet, entre juin 2010 et mars 2011, 254 000 jeunes de plus de seize ans sont sortis du système scolaire sans ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Grosperrin :

...sont à chercher ailleurs que dans l'âge de la scolarisation. Et ce n'est pas parce qu'il y a obligation scolaire qu'il y a réussite scolaire. Ainsi, relier la réussite scolaire à l'obligation scolaire dès trois ans peut sembler une erreur, alors qu'il est primordial de réfléchir sur la place de la maternelle dans notre société et sur le rôle de l'école primaire. Les politiques de lutte contre le décrochage scolaire doivent comprendre trois volets : prévention, intervention et compensation. La prévention, c'est le programme personnalisé de réussite éducative, avec une prise en charge de ceux que l'on a appelés « les orphelins de seize heures ». L'intervention, c'est la loi Ciotti, qui a instauré un dispositif gradué et proportionné pour alerter, accompagner et, le cas échéant, sanctionner par la s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, après avoir écouté l'intervention du ministre, puis celle de M. Grosperrin, je ne suis pas déçu d'être venu. Je venais défendre la position de notre groupe, mais aussi comprendre la vision du Gouvernement ainsi que du groupe UMP sur le décrochage scolaire lequel est l'objet de notre proposition, et non l'échec scolaire. Monsieur le ministre, le groupe SRC vous interpelle depuis quelques semaines lors des questions au Gouvernement. Chacun est dans son rôle : l'opposition vous reproche la suppression de postes, et vous expliquez qu'elle n'est pas grave dans notre contexte économique, et que de maintenir des postes n'est pas forcément la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Imbert :

...te école est, pour un nombre important de jeunes, un lieu hostile, un lieu où se retrouvent des élèves désespérés, démobilisés, rencontrant des problèmes de discipline, un lieu qui les conduit parfois à sortir du système éducatif. Certes, les causes de cette situation sont multiples. Les difficultés sociales, économiques, culturelles, familiales, psychologiques ou affectives concourent toutes au décrochage scolaire. Parfois, tous ces éléments se superposent et finissent par déstabiliser le jeune élève. Pourtant, il n'y a pas de fatalité : on ne naît certainement pas décrocheur. Il y a, par contre, des trajectoires individuelles, singulières, des difficultés scolaires qui s'installent, liées à l'impossibilité de comprendre ce qui fait la spécificité de l'école, son fonctionnement, ses exigences. D...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Diefenbacher :

...tte proposition de loi ? Qui ne souhaite assurer la réussite scolaire de ses enfants ? Qui ne souhaite qu'ils aient accès aux diplômes, à l'insertion professionnelle et plus généralement à la vie en société ? Mais comment ne pas être perplexe, en même temps, face aux moyens envisagés dans cette proposition de loi ? En la lisant, j'ai eu le sentiment que son auteur estime que ce problème grave du décrochage scolaire n'existe que depuis une dizaine d'années et que depuis ce temps là, rien n'aurait été véritablement été fait. Je crois qu'il faut rappeler que la lutte contre le décrochage scolaire est, évidemment, l'une des priorités majeures du ministre de l'éducation nationale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Boulestin :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, « Lutter contre le décrochage scolaire », tel est le titre de la proposition de loi que nous présentons. Tous les rapports publiés ces dernières années montrent en effet que le nombre de jeunes sortant chaque année du système scolaire sans diplôme et sans qualification ne cesse d'augmenter : 180 000 jeunes seraient même considérés comme « perdus de vus » par les différentes structures susceptibles de les accueillir comme les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Pérat :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le décrochage scolaire est un phénomène complexe. On parle de décrochage scolaire lorsqu'un élève quitte l'institution scolaire, abandonne ses études, arrête en cours de cursus. La définition du « décrochage » se rapproche plus de celle de « déscolarisation », d' « échec scolaire. » Le phénomène génère des dégâts humains et sociaux considérables et il interroge l'institution scolaire dans ses missions essent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

... et les partenaires extérieurs de l'école peuvent-ils favoriser la sécurité des élèves ? Quel socle commun de connaissances, de compétences et de règles de comportement les élèves doivent-ils prioritairement maîtriser au terme de chaque étape de la scolarité ? Enfin et surtout, puisque c'est l'objectif de notre proposition de loi, comment prendre en charge les élèves en difficulté pour éviter le décrochage scolaire ? Les inégalités se sont creusées. La proportion des élèves en très grande difficulté scolaire est bien au-dessus de la moyenne de l'OCDE. Voilà une exception française dont nous nous serions bien passés. Elle fait peur et elle devient dangereuse. Notre système scolaire doit s'adresser à tous les élèves et pas seulement aux meilleurs. Bien sûr, tout ne se fera pas d'un seul coup de bag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...de vous faire admettre mais il était clair, dès le départ, vous ne vouliez pas nous entendre que cette loi était inutile, car toutes les dispositions existaient déjà. Il ne s'agissait que d'une reprise de mesures, ce qui nous a conduits à qualifier cette loi de loi d'affichage et je ne reprends pas l'expression polémique de loi « coup de menton ». L'absentéisme n'est pas le seul facteur du décrochage scolaire. Chacun comprend bien les enseignants et associations de parents l'ont dit que commencer par agiter la menace pour ensuite dire aux parents qu'on leur ouvre les portes de l'école et qu'on leur fait confiance pour devenir lds coéducateurs n'était pas la bonne méthode sauf à vouloir donner des coups de menton sécuritaires, mais c'est un autre problème. L'école vaut mieux que ces positi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...a scolarisation précoce et de la ramener à la moyenne nationale. Il y a là une véritable rupture dans l'ambition affichée la non-ambition devrais-je dire , qui va à l'encontre des déclarations que vous venez de faire. Je ne voudrais pas croire que cela soit la véritable raison du refus d'institutionnaliser la scolarité à trois ans. Je ne voudrais pas que nous ayons un débat sémantique sur le décrochage scolaire, monsieur le ministre. Le décrochage ne concerne pas seulement les élèves qui sont déscolarisés après seize ans, d'autant qu'après seize ans, ils n'ont plus à être scolarisés, la scolarisation obligatoire cessant à seize ans. Le décrochage, c'est le fait de ne plus participer à la vie et au travail scolaires, dès le début de la scolarité. Un élève peut décrocher tout en étant présent da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Amiable :

Monsieur le ministre, vous prétendez qu'il n'y aurait aucune corrélation entre les moyens, donc l'investissement public, et la réussite scolaire. Nous pensons bien entendu le contraire, c'est-à-dire que votre politique aggrave le décrochage scolaire par une prise en charge insuffisante des enfants en difficulté. Il serait donc intéressant que le Gouvernement remette au Parlement un rapport évaluant l'impact des suppressions de postes intervenues depuis 2007 sur la réussite des élèves.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Ce sous-amendement ajoute une dimension importante. Comme les sociologues le rappellent plusieurs études ont été réalisées sur le sujet , une scolarisation commencée le plus tôt possible favorise la réussite et l'intégration en milieu scolaire et social, et prévient de façon importante le décrochage des enfants des classes sociales et culturelles les plus modestes. La proportion des enfants de deux à cinq ans scolarisée dans le public et le privé tend à diminuer : elle était de 81,4 % en 2004-2005 et n'est plus que de 77,9 % aujourd'hui. L'examen attentif de ces chiffres montre que ce sont les enfants entre deux et trois ans qui ont le plus de difficultés à accéder à l'école.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

...ne condition essentielle à la réussite scolaire et constitue un outil majeur de lutte contre les inégalités sociales. Si 10 % d'une génération est concernée, en dix ans, c'est l'équivalent d'une génération qui aura subi l'échec scolaire, avec un coût significatif, sur les plans économique et social, pour l'ensemble de la société. L'article 1er de cette proposition de loi s'attaque aux racines du décrochage scolaire par la détection et la prévention, et en établissant la scolarité obligatoire dès trois ans. Avec cet article 1er, nous faisons de l'école maternelle une priorité de l'éducation nationale, ce qu'elle n'est plus puisque vous en avez fait, monsieur le ministre, après votre prédécesseur M. Darcos, une variable d'ajustement. Dès 2007, le Haut conseil de l'éducation dressait ce constat inqui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Faure :

Martine Martinel ne pouvant être présente, je vous remercie, monsieur le président, de me permettre d'intervenir en son nom. Le décrochage scolaire n'est pas une fatalité. Il est possible de le prévenir par une politique ambitieuse qui fasse de l'école une priorité. C'est la raison d'être de l'article 1er de notre proposition de loi, qui rend obligatoire la scolarité pour tous les enfants de trois à seize ans. Scolariser l'enfant dès trois ans, c'est oeuvrer à une politique ambitieuse de la petite enfance, l'outil principal de cett...