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Intervention de François Fillon

Réunion du 8 juillet 2009 à 15h00
Motion de censure — Discussion et vote

François Fillon, Premier ministre :

C'est nous qui avons élargi les pouvoirs de l'Assemblée nationale. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) C'est cette majorité qui a offert une des principales commissions à l'un des membres de votre groupe. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) C'est nous qui avons introduit l'exception d'inconstitutionnalité qui permet à tout citoyen de saisir le Conseil constitutionnel. C'est nous qui avons donné au Parlement le pouvoir de se prononcer sur les principales nominations publiques.

Je n'ai pas le souvenir, monsieur Fabius, que, dans les années 1980, la gauche se soit montrée particulièrement oecuménique sur cette question des nominations ! Hier discrétionnaire, ce pouvoir est désormais partagé avec votre assemblée.

Démocratie et libertés publiques, nous dit l'opposition. Mais si la démocratie est à ce point menacée, pourquoi donc le peuple français ne se mobilise-t-il pas derrière le dernier rempart avant la « tyrannie », c'est-à-dire le parti socialiste ? Pourquoi des personnalités proches de la gauche, comme Michel Rocard, et d'autres avant lui, acceptent-elles de travailler avec nous ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Pourquoi le Président de la République a-t-il renoncé à présider le Conseil supérieur de la magistrature, ce qu'aucun de ces prédécesseurs n'avait envisagé de faire ?

Pourquoi le dialogue social, comme l'a encore montré la rencontre du 1er juillet, est-il aussi soutenu depuis deux ans ?

La réponse est simple : parce que les Français ne croient pas, mais alors pas du tout, aux fantasmes de l'opposition qui joue à se faire peur en voyant partout la liberté en danger. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Mesdames et messieurs les députés, nous agissons dans le cadre d'une crise mondiale, et je suis frappé d'entendre la gauche parler de la France comme si l'environnement international n'existait pas.

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