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Intervention de Jérôme Chartier

Réunion du 12 novembre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Économie accords monétaires internationaux

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Chartier, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du plan, pour le développement des entreprises et de l'emploi :

Retenu par des obligations impérieuses à l'étranger, notre collègue Olivier Dassault m'a demandé de porter à votre connaissance son analyse des crédits du commerce extérieur, ce dont je m'acquitte avec plaisir. Compte tenu de notre amitié, je me fais très volontiers son porte-parole, d'autant que le sujet est capital pour nos entreprises comme pour l'économie française. En lisant son intervention, je me suis rendu compte à quel point nos appréciations convergeaient.

Les crédits du commerce extérieur font partie intégrante de la mission « Économie » et, plus précisément, du programme n° 134, « Développement des entreprises », au titre de l'action n° 7 intitulée « Développement international et compétitivité des territoires ». Ces crédits de paiement ne représenteront en 2009 que 7,8 % des crédits du programme et 4,3 % des crédits de la mission. Mais M. Dassault fait deux remarques à cet égard.

En premier lieu, si leurs montants sont faibles par rapport à l'ensemble des crédits de la mission, leur importance pour l'économie française est stratégique, car ils permettent de soutenir les efforts de nos entreprises à l'exportation.

En second lieu, ces mêmes dotations budgétaires enregistreront, en 2009, une augmentation de 74 % en autorisations d'engagement et de 70 % en crédits de paiement par rapport à 2008. Ce renforcement budgétaire significatif va s'appliquer à un dispositif préalablement restructuré, ce qui est un gage d'efficacité dont il faudra reparler.

Mais M. Dassault s'est d'abord livré à quelques constats sur le commerce extérieur. Chacun a en tête le dernier chiffre mensuel de notre balance commerciale. Le déficit de 6,25 milliards de septembre 2008 est le plus grave jamais enregistré. Il souligne d'abord les déséquilibres intervenus depuis 2007 et jusqu'en juillet 2008 sur les marchés de l'énergie et des matières premières, et, ensuite, la progression très insuffisante des exportations par rapport aux importations.

Le dérapage de notre déficit commercial date en réalité de 2005. Entre 2004 et 2005, notre déficit commercial a été multiplié par près de 5, passant de 4,8 à 23,3 milliards d'euros. De 2005 à 2006, notre déficit s'est encore accru de 23 %. En 2007, le déficit a de nouveau augmenté de 40 % selon les statistiques douanières et de 44 % selon les données de la balance des paiements.

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