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Intervention de Olivier Carré

Réunion du 28 janvier 2009 à 21h30
Logement et lutte contre l'exclusion — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Carré :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, parce que l'humain est au coeur de la politique du logement, nous avons tous entendu parler ici de la situation parfois dramatique de certaines familles, de personnes seules, souvent trop seules, dans la rue ou dans des logements indignes. J'ai bien écouté notre collègue Gosnat qui a souhaité citer dans cet hémicycle le nom de trois SDF morts dans l'indifférence. Une indifférence coupable, certes. Mais nous ne cessons, depuis des décennies, de chercher des solutions afin de ne laisser personne sur le bord de la route.

C'est d'ailleurs un paradoxe français que de connaître une éternelle crise du logement, comme l'a rappelé hier avec éloquence Marc-Philippe Daubresse, et d'avoir en même temps le nombre le plus élevé de résidences principales et de logements par habitant – 1,95 habitant par résidence principale. Il n'y a jamais eu autant de logements, sociaux notamment, dans notre pays et pourtant, les mal-logés sont encore nombreux et beaucoup restent sur des listes d'attente, même si près de 85 % de ces personnes demandent à changer de logement, ce qui signifie qu'elles en ont déjà un.

Les résultats sont là, cependant. En 2008, dans une conjoncture très difficile, le nombre de logements sociaux lancés a encore été en progression ! Il n'y en a jamais eu autant qu'à la fin de 2008.

On le voit, construire toujours davantage est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Après trois grandes lois qui ont profondément modifié à la fois les moyens, les objectifs et la gouvernance de la politique du logement, il était temps d'aborder la question du parcours résidentiel et de remettre certaines idées en place.

Cela a commencé avec le DALO auquel vous avez particulièrement participé, madame la ministre, pour faire du droit au logement un droit opposable. Aujourd'hui, c'est le bouclier logement que nous allons mettre en oeuvre. En deux ans, deux piliers fondamentaux de l'accès au logement des plus fragiles ont été confortés par notre majorité : le droit opposable au logement et le bouclier logement, fixé à 25 % des revenus d'un ménage – nous l'étudierons dans l'article 1er . Ce sont deux avancées qui sécurisent considérablement les ménages modestes.

Alors je ne comprends pas pourquoi, par tracts, on cherche à faire peur en disant que des centaines de milliers de gens vont être expulsés, des gens qui, de bonne foi, s'inquiètent.

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