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Intervention de Alain Vidalies

Réunion du 31 juillet 2007 à 21h30
Dialogue social et continuité du service public dans les transports terrestres — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Vidalies :

Chacun aura bien compris que nous avons touché au but : la perte de sang-froid du ministre est assez étonnante. (Protestations sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Pour un député, pour le législateur, il n'y a pas de honte ni rien de péjoratif à vouloir mettre du droit dans la loi. J'espère même que cette conception du droit et de son élaboration collective est partagée. L'idéologie n'a rien à voir là-dedans, car il s'agit ici du rapport à la loi et de l'État de droit. Je n'irai pas au bout de ma pensée quant à l'opposition que vous venez de faire entre la politique et la loi, mais permettez-moi de vous dire que vous ne nous avez guère habitués à de tels propos.

Je tiens à vous répondre sur un point, monsieur le ministre, car lorsque vous êtes pris en défaut – on n'a pas forcément raison sur tout ! –, vous utilisez immédiatement des arguments qui sortent des sentiers battus. Vous pouvez ne pas partager ma position, mais je m'étonne que vous me répondiez en affirmant que le communiqué n'avait rien à voir avec le texte dont nous débattons aujourd'hui, puisque la position des organisations syndicales concernait un ensemble d'autres questions. J'ai pourtant pris le soin de citer des réactions claires, comme celle de Jacques Voisin, de la CFTC, qui indique que le Président de la République est « d'accord pour reconnaître que l'alarme sociale peut apparaître comme le dispositif utile ». Pensez-vous qu'un autre sujet que celui dont nous débattons aujourd'hui puisse amener à s'exprimer sur l'alarme sociale ? C'est bien sur le problème dont nous débattons que portaient, uniquement et strictement, les réactions que j'ai citées. L'alarme sociale est au coeur de notre débat.

Vous aurez beau inventer toutes les explications a posteriori, le Gouvernement et le Président de la République ont changé de position. Ce ne sont pas vos réactions qui empêcheront l'opposition de le dire haut et fort. J'ignore s'il s'agit de politique ou de droit, mais c'est au moins l'expression de nos convictions et nous allons continuer à les exprimer. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

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