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Intervention de Michel Raison

Réunion du 5 novembre 2008 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2009 — Agriculture

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Raison :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, peut-on juger la qualité de la politique d'un gouvernement simplement à l'aune de son budget ? Certes non, et c'est encore plus vrai de la politique agricole que d'autres.

Votre politique, monsieur le ministre, est la bonne. Elle s'inscrit dans un cadre européen mais aussi dans un cadre mondial et je sais la part que vous prenez dans toutes les négociations, qu'il s'agisse du bilan de santé de la PAC ou de l'OMC, tout en essayant – et Dieu sait que la tâche est difficile – d'assurer une cohérence entre elles.

Les grands dossiers, qui dépassent les frontières, sont ceux de l'environnement, de la santé et de l'agriculture. Chacun sait aujourd'hui les défis auxquels notre monde est confronté : nourrir 6 milliards d'humains – 9 milliards en 2050 –, parmi lesquels un milliard de personnes sont sous-alimentées, tout en préservant l'environnement de notre planète. Face à ces enjeux, les paysans français remplissent leur rôle avec beaucoup de savoir-faire.

Les accords de l'OMC tardent à aboutir. En juillet dernier, à Genève, même les règles n'ont pu être définies. Après les avancées de Hongkong, c'est un accroc qui nécessite une réflexion approfondie.

Dans le même temps, la crise financière, depuis longtemps annoncée, secoue le monde et l'agriculture n'échappe pas à son impact. Néanmoins, elle connaît une croissance modérée de son endettement, qui se situe à environ 2 % depuis une quinzaine d'années. Les prêts sont majoritairement à long terme mais on note, ces dernières années, une augmentation des prêts à court terme. Au-delà de ces observations générales, il ne faut pas oublier les jeunes agriculteurs pour lesquels le financement de l'installation reste toujours un moment difficile, puisqu'il s'agit de capitaux à rotation très lente.

L'année 2008 aura globalement été difficile pour l'agriculture. En cette fin d'année, le cours du lait est en baisse, et les perspectives sont mauvaises pour la filière. À cet égard, j'encourage mes chers collègues à adopter l'amendement de notre excellent collègue Marc Le Fur, que nous avons la chance d'avoir pour président de séance ce matin.

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