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Intervention de Luc Frémiot

Réunion du 13 janvier 2009 à 17h00
Mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes

Luc Frémiot :

La maison d'Arras résulte du travail d'un ancien substitut de Douai qui, avant sa mutation, avait participé à la mise en place de notre dispositif. Il est vrai qu'il a réussi à trouver des partenaires au sein de la communauté de communes, ce qui n'est malheureusement pas le cas à Douai. Au départ, j'étais partagé sur cette initiative. Le fait d'être placé dans un foyer de SDF provoque un choc psychologique salutaire chez les auteurs de violences : ils mesurent tout ce qu'ils ont encore et ce qu'ils risquent de perdre. Il reste que, comme vous l'avez noté, le procédé a ses limites, à commencer par le manque de place. Ainsi, à Douai, seulement le tiers des auteurs de violences peut être accueilli dans ce foyer.

L'avantage d'un centre d'accueil spécialisé, réside dans une prise en charge intégrale. La présence d'éducateurs et de psychologues permet d'effectuer un travail de fond. L'on pourrait d'ailleurs étendre ce type de résidences aux auteurs de violences sexuelles. Il serait également possible de mutualiser ces établissements entre plusieurs ressorts judiciaires.

La difficulté est de faire comprendre aux élus que la population sous main de justice n'appartient pas seulement au pouvoir régalien. Ils ont tendance à oublier qu'il s'agit de citoyens et qu'une fois leur peine purgée, ils retourneront à la société civile. Et même si, progressivement, on parvient à se faire entendre, les problèmes commencent lorsqu'il s'agit de trouver les financements.

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