Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jacqueline Fraysse

Réunion du 23 octobre 2007 à 21h45
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 — Question préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Évidemment, dans un tel système, que l'on peut qualifier d'assurantiel à but lucratif, les hôpitaux publics sont dans le collimateur. Faute de pouvoir leur reprocher d'accueillir tout le monde sans distinction, jour et nuit, dimanches et jours de fête, ils sont accusés de coûter trop cher – ce qui, vous l'aurez compris, les distinguent singulièrement des cliniques privées, qui ne font l'objet d'aucun reproche et se développent rapidement.

La technique mise en oeuvre pour démanteler l'hôpital public est la même que celle appliquée à la sécurité sociale : l'asphyxie financière. En 2006, le tour de vis s'est concrétisé par un ONDAM hospitalier fixé à 3,44 %, alors que la Fédération hospitalière de France avait évalué à 4,32 % l'augmentation des moyens nécessaires. Mais dans les faits, cette augmentation n'a été que de 2,8 %, la différence ayant servi à éponger le dérapage d'activité des cliniques privées : la Cour des comptes évalue à 168 millions d'euros la part de l'enveloppe initialement prévue pour les hôpitaux publics qui leur a été transférée. C'est ainsi qu'en 2006, le déficit des hôpitaux publics s'est élevé à 500 millions d'euros. En 2007, la situation tendant à se dégrader, il risque de doubler et d'atteindre le milliard d'euros.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir mobilisé de grands bureaux d'études, grassement payés – car pour cela, l'argent est disponible ! Pour quel résultat ? Dans tous les cas, qu'il s'agisse de l'hôpital Foch de Suresnes, de l'hôpital Max Fourestier de Nanterre ou de celui du Havre, …

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion