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Intervention de Jean-Luc Préel

Réunion du 29 octobre 2009 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2010 — Après l'article 28, amendement 146

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Préel :

Je reviens brièvement sur les franchises. Au groupe Nouveau Centre, nous nous étions interrogés sur le fait que les affections de longue durée n'en étaient pas exonérées. Lorsque vous avez un cancer ou une insuffisance rénale, vous êtes taxé systématiquement de 50 euros et vous êtes au maximum tout au long de l'année, alors que les femmes enceintes – je ne suis pas sûr que ce soit vraiment une maladie ! – sont exonérées des franchises. Exonérer les affections de longue durée me paraîtrait tout à fait souhaitable et nécessaire, en tout cas d'un point de vue médical.

Pour revenir à l'amendement de notre collègue Domergue, son idée est intéressante. J'ai également entendu l'intervention de Mme la ministre. Mais se fonder sur la non-prescription de médicaments me paraît être une idée un peu curieuse et, si je puis faire preuve d'un peu d'ironie, sans doute un peu chirurgicale ! (Sourires.)

Je défends depuis longtemps l'idée d'une consultation longue, annuelle, auprès du médecin traitant, au cours de laquelle celui-ci développerait une relation avec son patient, connaîtrait son hygiène de vie tout au long de l'année, ferait de la prévention et de l'éducation. Ce qu'a dit Jean-Pierre Door sur la forfaitisation permettrait peut-être d'y parvenir. À la question que j'avais posée il y a quelques années, le ministre de l'époque avait répondu : « Toutes les consultations risquent d'être longues ! ».

Heureusement, les médecins sont généralement consciencieux ; je ne suis pas sûr qu'ils exagéreraient tous. Je propose simplement que le patient ait avec son médecin traitant, en confiance, un entretien approfondi annuel, au cours duquel ce dernier pourrait évaluer son hygiène de vie, savoir par exemple s'il fait du sport ou s'il fume. Passer un contrat moral entre le patient et le médecin me semble être une bonne pratique médicale. J'espère que nous pourrons évoluer dans ce sens d'ici peu.

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