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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 16 juin 2010 à 15h00
Déclaration du gouvernement préalable au conseil européen et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

Évoquer la question des initiatives que l'Union européenne devrait prendre pour desserrer l'étau sur Gaza est nécessaire quinze jours après l'arraisonnement violent de la flottille pour Gaza par l'armée israélienne. Demain, la commission des affaires étrangères auditionnera le vice-ministre israélien des affaires étrangères, M. Danny Ayalon. Nous lui dirons combien ce coup de force aura été contre-productif pour Israël. Nous lui ferons part aussi de notre vif regret que les autorités israéliennes aient refusé la constitution d'une commission d'enquête internationale sur ces événements, car une commission d'enquête israélienne, même si elle inclut deux observateurs étrangers, n'offre pas les mêmes garanties d'indépendance et d'impartialité. (« Très bien ! » sur divers bancs.)

Mais le plus important aujourd'hui est d'obtenir l'assouplissement d'un blocus dont la levée reste l'objectif. L'Union européenne ne peut continuer à n'être que le principal bailleur de fonds de l'Autorité palestinienne ; elle doit jouer un rôle politique dans le règlement du conflit israélo-palestinien.

Je fais confiance à la Haute représentante, Mme Catherine Ashton, pour que les modalités de mise en oeuvre des propositions du Conseil des affaires étrangères réuni le 14 juin soient rapidement précisées et effectives, afin que la population de Gaza ne subisse plus les conséquences d'un blocus qui empêche toute reconstruction et ne fait qu'attiser les extrémismes, aux dépens de la stabilité régionale.

L'autre sujet majeur du prochain Conseil sera, évidemment, la nécessaire adaptation de nos outils de régulation économique face à la crise.

On ne peut que se réjouir que la France et l'Allemagne soient tombées d'accord pour mieux réguler le secteur financier et taxer les transactions exclusivement spéculatives. Une telle position va dans le sens des orientations du G20.

Mais on ne peut se contenter de réguler la finance internationale sans maîtriser aussi les dépenses publiques. Dans ce domaine, c'est en Europe qu'il faut agir, car c'est en Europe que le problème se pose avec le plus d'acuité. Je suis personnellement favorable à l'idée de sanctionner les pays qui ne respecteraient pas à l'avenir, une fois la crise surmontée, les engagements pris au titre du pacte de stabilité.

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