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Intervention de Guy Malherbe

Réunion du 22 juin 2010 à 9h30
Questions orales sans débat — Marges des officines de pharmacie sur la vente de médicaments

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Malherbe :

Ma question porte sur l'indispensable remise à plat du modèle de rémunération des pharmaciens d'officine. Mme la ministre de la santé a d'ailleurs reconnu au dernier salon Pharmagora que certains d'entre eux sont confrontés à des difficultés croissantes, n'arrivent plus à s'en sortir, et qu'il est donc impératif d'adapter le modèle économique de l'officine à un marché du médicament structurellement moins dynamique qu'auparavant.

Mme Bachelot a également indiqué avoir demandé qu'un groupe de travail se constitue entre le ministère de la santé et les organisations professionnelles afin d'y voir un peu plus clair sur les marges des pharmaciens, en précisant que les conclusions qui en ressortiraient seraient prises en compte dans le cadre du PLFSS pour 2011, qui est en cours de préparation.

Cette annonce, extrêmement rapide, signe d'une extrême réactivité, a bien évidemment satisfait tous les officinaux. En effet, une réponse urgente s'impose car, chaque jour, une pharmacie baisse son rideau.

Au moment où se prépare le projet de loi de financement de la sécurité sociale, quelles seront les suites données aux conclusions, désormais connues, du rapport du groupe de travail présidé par M. Rioli ? Concerneront-elles la rémunération des nouvelles missions confiées aux pharmaciens par la loi Hôpital, patients, santé et territoires ? Remettront-elles en cause les grands conditionnements ? Porteront-elles sur la marge de dispensation du médicament ? Sur ce dernier point, il n'est d'ailleurs pas nécessaire d'attendre le nouveau PLFSS pour corriger la très forte dégressivité de la marge dégressive lissée au regard de la réalité du marché des médicaments. Quel pourrait donc être le calendrier d'une telle mesure, sachant qu'une action rapide s'impose pour enrayer cette dégressivité de la marge, à l'origine des difficultés économiques des officines ?

Ce chantier est tout à fait prioritaire si l'on veut éviter de nouvelles fermetures d'officines et des licenciements à l'heure où Pôle emploie recense – c'est sans précédent – 2 400 pharmaciens parmi les demandeurs d'emploi.

En outre, le réseau officinal est, avec 22 000 pharmacies, le premier réseau de santé, un réseau territorialement très bien organisé ; nous serions très contents de disposer d'autres réseaux de santé aussi bien organisés et répartis sur le territoire. De plus, ce réseau est reconnu par l'Union européenne, la justice européenne et le droit européen.

Il constitue également la porte d'entrée naturelle de la majorité de nos concitoyens dans un parcours de santé rationnel, coordonné, permanent et sécurisé.

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