Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Patrick Braouezec

Réunion du 29 septembre 2010 à 15h00
Immigration intégration et nationalité — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Braouezec :

Bien sûr, parce que François Mitterrand se comportait de la même manière ! Tout ce que je vous dis, c'est que vous devriez vous interroger sur notre réticence à voir en Nicolas Sarkozy le Président de tous les Français.

J'ai remarqué que vous aviez tous écouté l'intervention d'Étienne Pinte avec beaucoup de sagesse et de discipline. Si je m'en suis félicité, je me suis également fait la réflexion que, si l'un d'entre nous avait dit la moitié de ce qu'a dit M. Pinte, cela aurait déclenché un tollé ! Ce qu'il a dit vous a donc sûrement remués un peu, en tout cas je l'espère. Comme Sandrine Mazetier et moi-même, Étienne Pinte faisait partie des députés ayant reçu une délégation de jeûneurs, ce groupe de personnalités scientifiques et d'ecclésiastiques ayant entrepris un jeûne afin d'éveiller nos consciences – surtout les vôtres, en l'occurrence !

Votre vote ne devrait pas être déterminé par une discipline de parti. Vous devriez voter en votre âme et conscience, et par rapport à ce qu'a justement évoqué Étienne Pinte à l'instant.

En outre, Élisabeth Guigou a eu parfaitement raison de faire la distinction entre les crimes de droit commun et les crimes relevant de la sûreté de l'État. Autant il est légitime – même si l'on peut en discuter – d'enlever la nationalité française à quelqu'un qui pratique l'espionnage contre les intérêts de notre pays ou qui se livre à des actes de terrorisme, autant on se demande de quel droit et au nom de quoi on l'enlèverait à quelqu'un qui commet un crime, étant entendu que ce crime est punissable et sera puni.

Je passe d'ailleurs sur les différences ainsi établies entre les crimes, qui font qu'un gendarme vaut plus qu'un professeur – et même qu'un parlementaire – et un pompier qu'une femme de ménage. Pourquoi de telles distinctions ?

Enfin, vous me permettrez de dire un mot sur l'article 1er, puisque c'était aussi le souhait du rapporteur Thierry Mariani. Cet article, qui est assez anodin, permet à certaines catégories de personnes de faire un « stage » non plus de cinq ans, mais de deux ans, au vu de leur exemplarité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion