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Intervention de Michel Herbillon

Réunion du 13 octobre 2010 à 10h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Nous abordons aujourd'hui un sujet dont nous avons déjà débattu à différentes reprises, notamment par l'organisation de tables rondes et de rencontres sur l'avenir de l'AFP. Je ne peux que partager votre ambition. À l'heure d'internet, il faut effectivement continuer à faire de l'AFP une grande agence, de stature internationale. Un point très important également : le maintien de l'indépendance de l'Agence, qui fait partie de son ADN.

Mais le paysage a bougé depuis 1957. J'ai bien compris que, dans le cadre de la réforme, vous comptiez laisser de côté la question du capital, trop complexe et conflictuelle. Vos interrogations concernant d'un côté le risque de privatisation et de l'autre celui de l'étatisation sont également claires, d'autant plus qu'il n'existe pas de consensus sur cette question.

Je partage également vos priorités et comprends l'importance du changement de gouvernance. Vous indiquez qu'il vous faudrait 125 millions d'euros pour financer le développement de l'Agence. Ce développement est effectivement crucial. Pourriez-vous nous apporter des précisions sur les modalités de mobilisation d'une telle somme et le calendrier ?

Un autre point mérite aussi quelques explications : vous souhaitez – c'est d'ailleurs selon vous stratégique – que l'AFP fournisse des informations au grand public et développe des applications pour les smart phones, une présence sur les réseaux sociaux ainsi qu'un fil Twitter. Vous passeriez ainsi d'un rôle de « grossiste » à celui de détaillant d'informations pour le grand public. Vous savez que cela suscite des réactions, parfois violentes, notamment de la presse quotidienne nationale, qui évoque une concurrence directe. Vos détracteurs indiquent que vous ne pouvez assurer une mission de service public – et bénéficier pour ce faire de fonds publics – et dans le même temps concurrencer des entreprises privées sur leur marché. Parallèlement, ces mêmes détracteurs indiquent qu'ils sont prêts à discuter avec vous. Les discussions sont-elles à ce jour engagées ? En effet, il me semble que cette réforme doit faire consensus dans le secteur.

Par ailleurs, dans le cadre du statut actuel, selon une étude réalisée par un cabinet d'avocats à la demande de la presse quotidienne nationale, l'AFP ne pourrait juridiquement pas investir ce marché du grand public. L'obstacle juridique est-il confirmé ?

Une question concernant le climat social, car les tensions semblent fortes. Sur un sujet qui semble peu polémique – un déménagement de l'autre côté de la rue Vivienne en l'occurrence – il semble que vous ayez dû mettre votre démission dans la balance pour faire avancer le dossier. Le problème est-il résolu ? Plus largement, ces événements récents semblent contredire votre réputation de pacificateur : votre position, vos orientations stratégiques font-elles consensus au sein de l'entreprise ?

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