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Intervention de François Pupponi

Réunion du 14 décembre 2010 à 21h30
Projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Monsieur le ministre, nombre d'orateurs l'ont relevé avant moi : vous êtes bien le seul qui puissiez encore dire que l'insécurité recule dans notre pays. Aucun de nos concitoyens ne pourra vous croire tant la situation est extrêmement problématique, comme le démontre l'actualité du jour. Globalement, tous ceux qui animent des réunions de quartier peuvent constater que, régulièrement, nos concitoyens nous interpellent sur le développement de la petite et de la grande délinquance, sur le fait que l'économie souterraine gangrène nos territoires.

Certains habitants n'acceptent plus de voir des délinquants vendre impunément de la drogue, attaquer à main armée les commerces de quartier, en ayant parfois l'impression que la police ne peut pas réagir.

Il n'est pas question pour nous de mettre en cause les forces de police qui accomplissent un travail exemplaire mais qui sont quotidiennement confrontés à ces difficultés, comme le montrent les événements d'Aulnay-sous-Bois. Malheureusement, c'est une politique globale qui a échoué. Depuis toutes ces années durant lesquelles vous avez été en responsabilité dans le domaine de la sécurité – vous-même et M. Sarkozy avant vous –, les moyens mis en oeuvre n'ont fait que diminuer, les forces de police et de gendarmerie n'ont fait qu'être réduites.

Nous constatons aujourd'hui le résultat de cette baisse des moyens et d'une politique basée sur l'affirmation de la force qui a d'abord impressionné avant de se révéler complètement inopérante.

Monsieur le ministre, vous nous proposez un nouveau texte qui comporte un risque que nous dénonçons depuis longtemps : faute de moyens d'État, vous sollicitez de plus en plus les collectivités locales, comme dans le cas de l'installation de vidéoprotection. Ce sont les communes, parfois aidées fortement avec le fonds interministériel de prévention de la délinquance, qui sont obligées d'installer la vidéosurveillance, étant entendu que les commissaires locaux demandent très vite à récupérer ces moyens. Nous en arrivons donc à un financement par les communes de moyens mis à la disposition de la police nationale.

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