Puisque vous avez parlé de la sécurité des génériques, madame la ministre, je ne peux pas résister à la tentation de sortir un peu du sujet. Je vous avais interpellée sous la forme d'une question écrite sur un point d'une modestie affligeante : je veux parler de la forme différente, et de la couleur différente, des médicaments génériques. C'est une matière dans laquelle il me semble nécessaire de réglementer.
Quand des patients prennent une dizaine de médicaments, qu'ils ne reconnaissent pas forcément, il peut arriver qu'avant de prendre leur voiture ils avalent un somnifère au lieu d'un médicament pour le coeur. Des problèmes de ce genre sont très fréquents, même si l'on en voit rarement de cette gravité – car quand de tels cas surviennent, on n'a en général pas l'occasion de rencontrer les patients concernés. Combien de fois n'ai-je pas rencontré des problèmes liés à la prise d'un médicament qui est jaune et sécable sous l'une de ses formes possibles de générique, alors qu'il est blanc et arrondi sous une autre ! Des confusions sont très fréquentes.
C'est une mesure très modeste que celle qui consiste à réglementer la présentation de ces médicaments. Cela permettrait de réduire beaucoup les problèmes d'iatrogénicité.
(L'amendement n° 1723 n'est pas adopté.)