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Intervention de Valérie Pecresse

Réunion du 16 décembre 2008 à 9h30
Création d'une première année commune aux études de santé — Discussion générale

Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Je me tourne encore vers vous, monsieur Jardé, qui êtes cosignataire de cette proposition de loi – et qui y êtes donc, ai-je cru comprendre, « relativement favorable ». (Sourires.) Pourquoi les kinésithérapeutes ne sont-ils pas intégrés à cette réforme ? Bien que majoritairement formés dans des écoles privées, les deux tiers d'entre eux passent leur première année d'université en PCEM. Ce système de convention entre les écoles et les universités est fondé sur le principe du cas par cas ; il présente l'avantage de revenir moins cher aux étudiants qu'une année en classe préparatoire privée. La réforme ne changera rien pour ces étudiants, qui pourront toujours être accueillis en « L1 santé » par voie de convention.

Comme les kinésithérapeutes, les orthophonistes ne sont pas intégrés à la réforme, mais ils ont à coup sûr vocation à se rapprocher de la « L1 santé » : nous y travaillerons. Je précise que toutes les professions paramédicales y seront associées grâce aux nouvelles passerelles.

Les collectivités d'outre-mer, madame Delaunay, ont été entendues. L'université de La Réunion, notamment, est prête à mettre en oeuvre la réforme, avec l'aide de l'université de Bordeaux.

Madame Fourneyron, vous me dites que la réorientation aura lieu exclusivement en cursus scientifique : c'est une aberration ! Vous savez que les étudiants en médecine se réorientent principalement vers les filières juridiques. Grâce à ce système, les étudiants se verront garantir l'obtention d'ECTS afin de se réorienter vers le cursus universitaire de leur choix. De la même façon, les passerelles incluront toutes les filières de sciences humaines et leur permettront de revenir. Aussi curieux que cela semble, les choix de médecine et de droit sont souvent vus comme les branches d'une alternative.

Madame Orliac, je vous ai déjà répondu sur la concertation, comme d'ailleurs sur les problèmes pratiques pour les étudiants en pharmacie : les étudiants seront associés, leur nombre global n'augmentera pas. La mutualisation des équipes pédagogiques sera nécessaire, c'est évident : s'il y a plus d'étudiants, il y aura plus de professeurs.

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