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Intervention de Valérie Pecresse

Réunion du 16 décembre 2008 à 9h30
Création d'une première année commune aux études de santé — Article 1er, amendement 13

Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Le Gouvernement est défavorable à l'amendement n° 13 , comme à l'amendement n° 14 .

Je voudrais répondre à ce qui a été dit. Il y a une réelle cohérence d'ensemble entre tous les projets portés par la majorité parlementaire et par le Gouvernement : il s'agit de faire réussir les étudiants en première année de licence. Si nous ne touchons pas à la première année médicale, nous manquons le rendez-vous du plan « réussir en licence ». Rappelons qu'en pharmacie, le taux de réussite est de 27 % et en médecine de 20 %. Elle est là, la cohérence globale : c'est le plan « réussir en licence ». Et nous y mettons les moyens : 730 millions d'euros en cinq ans, des moyens que jamais l'université n'a eus pour résoudre ce problème de l'échec. Mais nous avons besoin d'une loi : celle que nous propose M. Domergue.

Moi non plus, je ne vois pas bien la cohérence qu'il y aurait à faire sortir les pharmaciens et à faire entrer les kinésithérapeutes et les infirmières, si ce n'est celle qui consiste à vouloir systématiquement le contraire de ce que propose votre rapporteur.

Les pharmaciens ont tout à gagner au L 1 santé. L'association des pharmaciens est essentielle à plus d'un titre, à commencer par la nécessité de poser dès la première année les bases d'une culture commune à tous les professionnels de santé, qui favorisera leur future coopération.

Je voudrais vous livrer la contribution de l'Académie nationale de pharmacie, que son président, Claude Santini, m'a envoyée le 7 novembre dernier : « L'Académie nationale de pharmacie adhère au principe de la création d'une année L 1 santé commune à ces métiers. Elle offrira aux étudiants la possibilité de se présenter à plusieurs concours et améliorera ainsi leurs chances de réussite à bac + 2. Le dispositif pour le L 1 santé est, en outre, de nature à contribuer au rapprochement des formations des futurs praticiens de santé, donc à favoriser leur future coopération au cours de leur vie professionnelle, au bénéfice du patient. Il facilitera aussi les passerelles entre ces différentes formations aux métiers de santé, permettant ainsi, en tant que de besoin, la réorientation des étudiants. »

(L'amendement n° 13 n'est pas adopté.)

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