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Intervention de Christian Estrosi

Réunion du 25 mai 2011 à 16h00
Mission d'information sur la compétitivité de l'économie française et le financement de la protection sociale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

Vous avez évoqué les comités de filière qui visent à établir des relations loyales et sincères entre donneurs d'ordre et sous-traitants – il vaudrait d'ailleurs mieux dire entre fournisseurs et clients. Je partage votre analyse selon laquelle la perte de quelque 600 000 emplois industriels que nous avons subie depuis 2000 n'est pas due au coût du travail. Celui-ci est aujourd'hui à peu près le même qu'en Allemagne et, en 1999, il lui était même inférieur. La dimension et la stratégie des entreprises à l'international jouent un rôle déterminant. D'une part, on compte davantage d'entreprises intermédiaires outre-Rhin ; d'autre part, celles-ci sont beaucoup plus tournées vers l'exportation. La part de l'industrie dans la valeur ajoutée y est également plus forte, comme vous l'avez indiqué.

Un mot du secteur de l'aéronautique, notamment du pôle constitué à Toulouse et en région Midi-Pyrénées autour d'Airbus, filiale de l'European Aeronautic Defence and Space Company N.V. (EADS). On se récrie devant les délocalisations hors d'Europe mais on n'en dénonce pas assez d'autres, encore plus critiquables me semble-t-il, surtout quand il s'agit d'un grand groupe franco-allemand, de petites et moyennes entreprises françaises qui se sont volontairement repositionnées autour du pôle Airbus en Allemagne. Pourriez-vous nous faire le point sur la situation, Force ouvrière étant très représentée dans ce secteur ? Le pire serait, au lieu de chercher à additionner les forces au sein de l'Union européenne pour faire face à la compétition internationale, de délocaliser la sous-traitance d'un pays de l'Union dans un autre, en l'espèce de la France vers l'Allemagne, avec les fermetures de petites et moyennes entreprises et les pertes d'emplois qui ne peuvent que s'ensuivre pour notre pays.

Lorsqu'on évoque la compétitivité de nos petites et moyennes entreprises qui, rappelons-le, sont les plus importantes créatrices d'emploi, comment oublier qu'elles paient l'impôt sur les sociétés à son taux maximal ou en tout cas à un taux très élevé, quand beaucoup d'entreprises du CAC 40 peuvent s'en exonérer – en toute légalité ? Qu'en pensez-vous ?

Il a été un moment question d'affecter une part des 1 300 millions d'euros déposés sur les contrats d'assurance-vie au financement de l'industrie par le biais de livrets d'épargne industrie ou innovation. Quel est votre avis sur le sujet ?

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