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Intervention de François Baroin

Réunion du 8 février 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation économique

François Baroin, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie :

Et vous, que nous dites-vous, monsieur le député ?

Dites-vous qu'il ne faut rien demander en échange au gouvernement grec ? Nous sommes leurs créanciers, ils nous doivent de l'argent. Nous leur prêtons pour les aider à passer cette mauvaise période alors que, chacun le sait sur les bancs de cette assemblée, leurs chiffres n'étaient pas sincères, leur démarche n'a pas été objective et les réformes structurelles n'ont pas été engagées à temps. C'est bien la moindre des choses que les premiers contributeurs que sont l'Allemagne et la France demandent des contreparties à un gouvernement qui prend des engagements vis-à-vis de ses créanciers. Si vous prêtiez de l'argent, ce serait la moindre des choses de demander en contrepartie qu'il y ait des réformes pour garantir le remboursement.

C'est donc la moindre des choses que les discussions se poursuivent pour voir quel effort est demandé aux créanciers privés, quel effort est demandé aux créanciers publics pour atteindre l'objectif de financer un second programme de solidarité, maintenir la Grèce à l'intérieur de la zone euro et créer les conditions d'une stabilité pour éviter la contagion à des pays eux-mêmes endettés.

Vous mettez en lumière le rôle de la BCE en le critiquant, mais nous devons au contraire nous en féliciter. C'est probablement l'une des nouvelles les plus importantes que la décision prise par le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne avant Noël d'offrir un accès illimité aux liquidités pour alléger la pression sur les banques. Ce n'est pas de l'argent dans la poche des dirigeants, c'est de l'argent dans l'économie, c'est un accès au crédit pour financer les projets de nos entreprises et des particuliers. C'est vrai pour les Français, c'est vrai pour l'ensemble des acteurs économiques européens. Le nier, c'est nier le principe économique.

Enfin, faut-il poursuivre dans cette voie ? Oui, puisque nous sommes entrés dans une période de relative stabilité. La baisse des taux d'intérêt, y compris des taux français, nous permet de nous concentrer sur le double effort de réduction des déficits et de coordination de la politique européenne pour stabiliser notre monnaie. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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