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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 14 octobre 2008 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour le financement de l'économie — Suite de la discussion d'un projet de loi

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique :

…l'ensemble des minima sociaux, comme le RMI, ont été indexés sur l'inflation réelle de 2008, conformément au souhait du Président de la République et alors que la loi n'y obligeait pas ; enfin, les fonctionnaires auront le bénéfice d'une garantie individuelle de pouvoir d'achat dès la fin du mois d'octobre. Bref, je le redis, nous n'abdiquons rien en matière de pouvoir d'achat.

Bien sûr, la prévision est plus difficile dans une période aussi incertaine que celle-ci, et le budget dont nous discuterons bientôt s'en ressent : c'est pourquoi il nécessite encore plus de précision.

M. de Courson a parlé des intérêts de la dette, qui augmentent avec celle-ci. Cependant, le système doit s'équilibrer grâce à des rémunérations telles que les intérêts sur les titres subordonnés ou les dividendes sur les actions. Si tout se passe bien, il existe même des possibilités de plus-values. Dès lors que l'on émet à 4 % et que l'on revend au même taux, le système s'équilibre – sans parler des marges évoquées par Christine Lagarde –, sauf si les garanties sont appelées. En ce cas, on engage en effet une vraie dépense publique, mais la crise impose une prise de risques, que l'on s'efforce d'ailleurs de maîtriser : j'ai confiance sur ce point.

Bruno Le Maire a raison : la crise ne nous exonère en rien des efforts indispensables pour parvenir à l'équilibre de nos finances publiques. Je suis convaincu que la France peut y arriver d'ici à 2012, même avec les difficultés rencontrées en 2008 et peut-être en 2009, si le ralentissement se confirme. Nous devons être forts sur la maîtrise des dépenses, laquelle nous permettra, grâce aux recettes fiscales, de remonter la pente dès le retour de la croissance. Là non plus, nous n'avons rien abdiqué.

Enfin, je remercie de leur soutien Hervé Mariton, Jérôme Chartier, Lionel Tardy et Michel Bouvard, qui savent bien que, loin d'être une dépense, la garantie peut être source de recettes. Merci aussi aux orateurs socialistes, qui, au-delà de ce qui nous sépare, ont reconnu avec objectivité l'urgence de la situation et la cohérence du plan proposé. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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