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Interventions sur "carrière" de Catherine Coutelle


19 interventions trouvées.

Ces mesures n'avaient rien à faire dans le projet de loi portant réforme des retraites : nous n'avons cessé de le répéter lors de son examen. Pour rattacher cette mesure au texte, M. Woerth a pris le prétexte de l'inégalité des pensions consécutive à l'inégalité des salaires et des carrières. Or, il convenait d'améliorer les pensions des femmes qui partent aujourd'hui ou qui partiront sous peu à la retraite, mais cela, malheureusement, nous ne l'avons pas obtenu ! La loi prévoit-elle un cadre pour le plan d'action ou est-ce la liberté la plus totale ? L'appel à des consultants favorise-t-il l'émergence de plans-types ?

...treprises que la diversité n'est pas l'égalité. Dans le cas des femmes qui se sont mises en retrait des activités de leur entreprise pour prendre des congés parentaux, toutes les études montrent qu'elles ne récupèrent jamais leur niveau de salaire ou de compétence, leur situation s'aggravant en fonction du nombre d'enfants qu'elles ont. L'idée de disposer d'un temps de travail modulable dans la carrière fait-elle l'objet de réflexions ? Tout le monde sait qu'on est plus disponible à certains âges qu'à d'autres. Je me suis occupée en tant qu'élue de l'organisation du temps de travail dans un service de transports ; des groupes de travail des chauffeurs avaient été mis en place, chacun ayant son organisation horaire. Évidemment, les hommes et les femmes ne rejoignaient pas les mêmes groupes. Peut-...

Avant d'aborder le fond de la question, je tiens à protester contre ces articles qui ne sont que des alibis. Je rappelle que le ministre n'a cessé d'affirmer au cours de nos débats qu'il n'y avait pas de problème de retraites pour les femmes mais seulement des problèmes de carrière. (L'amendement n° 712, accepté par la commission et le Gouvernement, est adopté.)

...document, pas une seule n'a pour titre les femmes. Vous avez été contraint de vous emparer de ce sujet, mais plus que tardivement. Les femmes sont les perdantes de vos deux précédentes réformes, surtout celle de 1993 qui a aggravé leur sort en prenant en compte pour le calcul des retraites les vingt-cinq meilleures années. Comme on vient de le dire, les femmes sont plutôt payées au SMIC et leurs carrières sont hachées. En 2008, la moyenne de leurs retraites était de 825 euros par mois, soit inférieure de 40 % par rapport à la moyenne de celles des hommes. Leur montant est, en général, inversement proportionnel au nombre d'enfants puisqu'elles s'arrêtent au fur et à mesure de l'arrivée des enfants. La réforme de 2010, parce qu'elle relève l'âge de la retraite à taux plein, pénalisera à nouveau le...

... Les comparaisons avec les autres pays européens vous ont souvent servi d'argument. Un comparatif paru hier dans un quotidien du soir soulignait pourtant que la réforme française était la plus dure et la plus injuste car elle se fondait sur deux facteurs temps : la croissance de la durée du travail et le recul de l'âge. Ceux qu'elle atteint le plus fortement sont les salariés à bas salaire ou aux carrières sans progression. Je pense aussi aux femmes qui restent au SMIC toute leur vie, ou à celles qui travaillent à temps partiel. Je suis intervenue à plusieurs reprises pas assez à mon goût au cours des débats sur la quadruple peine infligée aux femmes qui accumulent tous ces critères. Cette réforme est particulièrement injuste pour tous ceux qui ont commencé à travailler tôt : les deux ans de ...

... particulièrement mal répartis, notamment pour une moitié de la société, c'est-à-dire pour les femmes. Monsieur le ministre, ce n'est pas faute de vous avoir interpellé sur les conséquences de votre réforme pour les femmes, mais, à chaque fois, avec dédain et arrogance, vous avez balayé d'un revers de main nos arguments en disant que le problème ne tenait pas à la retraite des femmes mais à leur carrière. Aujourd'hui, heureusement, les associations féminines et les manifestantes ont réussi à mettre sur le devant de la scène la situation des femmes et la faiblesse de leurs retraites. Car, sous votre gouvernement, elles vivent une quadruple peine. D'abord, leurs salaires sont inférieurs de 17 à 25 % à ceux des hommes, qu'elles soient cadres ou ouvrières. La discrimination salariale est tenace en ...

Chers collègues, j'ai posé une question au Gouvernement à ce sujet et il m'a répondu : ce n'est pas une question de retraite mais de carrière. Les carrières ne suffisent pas ! Actuellement certaines femmes ont de petites pensions, d'autres arrivent à la retraite et elles ne referont pas leur carrière. Il faut donc trouver des solutions. Cette réduction des inégalités est importante et nous y reviendrons au cours du débat. La pension moyenne des femmes s'élève à 925 euros et 40 % des femmes ont une carrière incomplète. Toutes les réfor...

celle de 2003 et celle-ci, favorisent les carrières linéaires et ascendantes, ce qui est rarement le profil de celles des femmes qui ont des carrières incomplètes et des emplois à temps partiel non choisi. Cette inégalité concerne tout de même la moitié de la société. Puisque l'institution de ce comité de pilotage atteste qu'il existe un réel problème, nous espérons qu'au cours de ce débat vous y apporterez des remèdes allant bien au-delà d'une ...

...lariés se considèrent comme mal, voire très mal informés sur les retraites en général et sur leurs droits en particulier. Selon un sondage réalisé par Mediaprisme, 55 % des Français se disent plutôt mal informés et 67 % des femmes se disent mal informées sur leurs propres retraites. Nous rencontrons tous dans nos permanences des femmes arrivant à quelques années de leur retraite qui, ayant eu une carrière coupée ou à temps partiel, ignorent totalement ce à quoi elles auront droit. Il y a déjà eu des améliorations mais c'est un point sur lequel nous devons tous faire un très gros effort. (Les amendements n°s 134, 136 et 331, mis aux voix successivement, ne sont pas adoptés.)

...mulée au fil des années, est totalement occultée du débat actuel dans le cadre du projet de réforme des retraites du Gouvernement, qui prévoit un relèvement à 62 ans de l'âge légal de départ à la retraite, à l'exception notamment des assurés dont l'état de santé est dégradé à la suite d'expositions à des facteurs de pénibilité. Les médecins hospitaliers passent quatre à cinq ans au moins de leur carrière en travail de nuit ou de week-end, ont une profession reconnue stressante et difficile et font de fortes amplitudes horaires. Des études scientifiques, des rapports successifs de l'Assemblée nationale ou du Conseil économique et social prouvent les effets induits du travail de nuit : troubles cardiovasculaires, cancers, troubles du sommeil, troubles psychologiques allant parfois jusqu'à des cas ...

...s précédentes, celles de 2003 et de 1993, freineraient la réduction de l'écart des retraites de 20 % [...] Le principal dispositif de la retraite de 1993 » qui est toujours en vigueur « touche davantage les femmes, en particulier l'allongement de dix à vingt-cinq ans des années prises en compte. Cet allongement conduit à inclure plus souvent de moins bonnes années pour les femmes, qui ont des carrières courtes, hachées » Et on l'oublie souvent, bon nombre sont au SMIC pendant toute la durée de leur carrière, sans perspective de promotion. Ces deux réformes ne comprennent pas de dispositions spécifiques selon les sexes. Les différences de trajectoire professionnelle des hommes et des femmes conduisent à un impact différencié sur le montant des pensions. Le manque d'études d'impact est criant....

La réforme de 1993, les analyses du Conseil d'orientation des retraites en attestent, ont été défavorables aux bas salaires et aux carrières courtes. Or, je ne vois rien dans votre projet concernant le rattrapage du montant des petites retraites, notamment celles des femmes, qui touchent en moyenne 825 euros par mois. Ce n'est pas la prise en compte des indemnités journalières versées aux femmes en congé de maternité qui va régler ce problème. De plus, même si des mesures sont prises pour améliorer la carrière des femmes, cela n'aura...

..., par exemple, des Islandais, des Britanniques, des Allemands, des Danois et des Espagnols que j'ai pu rencontrer : ils partaient à la retraite à soixante-cinq, voire soixante-dix ans pour les Islandais, et ne percevaient que 50 ou 55 % de leur dernier salaire. Cela ne paraissait pourtant pas leur poser de problème particulier, sans doute parce que les rythmes de travail étaient adaptés en fin de carrière. Il faut non seulement éviter que la retraite soit un couperet, mais aussi veiller à ce que l'on introduise plus de souplesse au travail à partir d'un certain âge.

...ne que le phénomène du temps partiel soit en stagnation. Il tend plutôt à s'accentuer, avec la multiplication des emplois d'aide à domicile et d'aide à la personne, qui sont à temps ultra partiel et difficilement cumulables. Par ailleurs, la prise en compte des 25 meilleures années au lieu des 10 meilleures a touché de plein fouet les femmes, qui connaissent de nombreuses interruptions dans leur carrière. Existe-t-il un bilan comparatif des effets de la loi de 2003 sur les retraites des hommes et des femmes ?

Le rapport de la délégation sur Les femmes et leur retraite soulignait qu'un grand nombre d'entre elles 46 % étaient contraintes de travailler jusqu'à 65 ans pour bénéficier d'une pension acceptable. Cela donne une idée des effets de la décote et des carrières incomplètes. Certaines d'entre elles, surtout quand elles ont travaillé en libéral, perçoivent une pension qui n'est pas plus élevée que celles des femmes n'ayant jamais travaillé.

Cette période de quatre ans me paraît déjà très courte. Imaginez que les parents divorcent sept ou huit ans après la naissance des enfants et après avoir déclaré qu'ils avaient participé l'un et l'autre à l'éducation des enfants. La femme se retrouvera seule avec ses enfants, qu'elle élèvera jusqu'à l'âge de vingt ans, dans des conditions de carrière difficiles. Est-il possible de revenir en arrière ?

a observé que le problème en matière de retraites venant de ce que les femmes n'ont pas une carrière complète, le développement de la précarité depuis les années 90 aura de lourdes conséquences. Ce problème ne disparaîtra pas de lui-même pour les nouvelles générations. Une autre piste constitue donc à apporter des correctifs pour compenser les arrêts de carrière. La rapporteure a précisé que cela faisait partie des propositions de la Délégation.

a ajouté que l'écart salarial moyen entre les hommes et les femmes ne se réduit plus depuis les années 1990. Par ailleurs, alors qu'une mauvaise entrée dans la vie active a des répercussions tout au long de la vie, de nombreuses carrières commencent aujourd'hui par des contrats aidés.

a demandé si la CGT-FO est favorable à un aménagement des temps de travail et à l'introduction de souplesse dans la poursuite de la carrière ou si elle considère que la retraite doit être la même pour tout le monde.