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Interventions sur "violence" de Catherine Quéré


13 interventions trouvées.

Monsieur le président, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, ce fut pour moi un très grand honneur que de participer à la mission d'évaluation de l'Assemblée nationale concernant la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, et je remercie sa présidente, Danielle Bousquet, ainsi que son rapporteur, Guy Geoffroy, pour la qualité de leur travail. Nos débats ont été riches ; ils nous amènent à proposer des réponses concrètes et à envisager une amélioration du dispositif législatif contre ce fléau. Je me réjouis de constater que la lutte contre les violences faites aux femmes est devenue une priorité...

Pour que notre travail conserve toute sa force, il faut que tous les acteurs policiers, gendarmes, associations, magistrats soient en alerte. Ne pensez-vous pas qu'il faille attirer l'attention des procureurs sur ces violences particulières ? Lors de son audition, l'un d'entre eux nous a confié qu'il était obligé de former ses substituts à ces questions afin d'éviter le classement de ces affaires, parfois en apparence mineures. Par ailleurs, pensez-vous, Madame la ministre, qu'un homme violent mérite de voir ses enfants, même dans un lieu protégé ?

Vous avez évoqué les répercussions économiques des violences au sein du couple. Peu importe le coût de la lutte contre les violences faites aux femmes ! Même si ces violences ne coûtaient rien, il serait toujours extrêmement important de les combattre.

La vision que ces enfants ont des relations entre les hommes et les femmes risque très vraisemblablement d'être altérée manque de respect des garçons vis-à-vis des filles et perte de repères des filles. Comment ceci est-il pris en compte ? Quel est par ailleurs le pourcentage de femmes victimes de violences qui exercent elles-mêmes des violences envers les enfants ? Les appels au 119 émanent-ils davantage de filles ou de garçons ? Enfin, les pères sont-ils plus violents envers leurs garçons ou envers leurs filles ?

D'après vous, mais aussi d'après les personnes auditionnées juste avant vous, il est indispensable, en cas de violences faites aux femmes, que les enfants soient pris en charge. En outre, selon vous et c'est un peu le contraire du discours ambiant , il n'est pas toujours bon de maintenir des liens avec le père violent. Mon autre question ne se veut pas provocante, mais sincère : parvenez-vous à sortir ces enfants de cette violence, de leurs traumatismes ?

Les urgentistes ont-ils reçu un minimum de formation pour être en éveil devant des cas de violences conjugales ? Quant aux services médico-judiciaires en existe-t-il plusieurs par département et comment fonctionnent-ils ? Enfin, qui pourrait prendre l'initiative d'un travail en réseau ?

D'où vient cette violence des hommes ? De l'éducation ? De la société ? Prévenir n'est-ce pas aussi faire apprendre par les parents, par l'école, par la société qu'une femme, cela se respecte et que l'homme n'est pas supérieur à elle ?

Nous sommes tous d'accord, ici, pour distinguer conflits et violences conjugales. Je souhaite revenir sur l'une de vos affirmations, selon laquelle les hommes sont plus souvent l'objet de violences dans les lieux publics que ne le sont les femmes. Vous ai-je bien comprise ?

Existe-t-il un moyen de recenser les violences psychologiques, alors même que celles qui en sont les victimes n'en sont pas toujours conscientes ? D'autre part, comment en apporter la preuve ? Nous nous sentons fort démunis.

Qu'entendez-vous madame par « indicateurs économiques » ? Vous avez parlé des dispositions permettant l'éviction du conjoint violent du domicile. Or je n'ai pas l'impression que cette procédure recueille toujours l'assentiment des victimes qui préfèrent parfois loger dans un endroit inconnu de l'auteur. Enfin, savez-vous dans quelle mesure les violences faites aux femmes entraînent des violences sur les enfants ?

Dans votre rapport, vous exposez que les politiques de prévention de la violence faite aux femmes glissent de la sphère médico-sociale à la sphère médico-judiciaire. Pourriez-vous préciser ce point ?