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Interventions sur "chasseur" de François de Rugy


14 interventions trouvées.

.... Si je n'étais pas député à l'époque, je me souviens néanmoins du climat particulièrement détestable que certains députés de la majorité actuelle ont alimenté entre 1997-2002, sous la législature pendant laquelle Dominique Voynet puis Yves Cochet ont été ministres de l'environnement. Ceux-ci ont été souvent insultés, conspués, qui plus est lors de manifestations organisées par les fédérations de chasseurs, donc souvent en grande partie grâce à des fonds publics. Si, aujourd'hui, le débat est en partie dépassionné, il faut se souvenir qu'à l'époque, il était instrumentalisé à des fins politiques. Non pas tant pour dresser un camp contre un autre gauche contre droite, droite contre écologistes que pour servir un mouvement politique émergent, lié, là encore, aux fédérations de chasse. Or, faut-...

Je serais curieux de savoir si, aujourd'hui, les chasseurs sont majoritairement ruraux ; nous savons en tout cas que, parmi eux, les agriculteurs sont minoritaires. Nous reviendrons sur ce sujet, car l'article 7, que Mme la ministre a très justement critiqué, a manifestement pour objet de satisfaire davantage les intérêts des urbains que ceux des ruraux. Quoi qu'il en soit, cette opposition artificielle a permis au mouvement Chasse, pêche, nature et tra...

S'il s'agissait uniquement d'être pragmatique, il n'y aurait pas deux poids, deux mesures. La réalité est que cette proposition de loi a été rédigée à l'initiative des milieux chasseurs. Vous avez, du reste, vous-même indiqué, monsieur le rapporteur, que vous êtes président du groupe d'études sur la chasse de l'Assemblée nationale, et vous auriez pu préciser que vous êtes député de la Somme.

que, dans cette région, la chasse au gibier d'eau a créé un abcès de fixation. Et l'on a pu déplorer le comportement inacceptable de nombreux chasseurs. On se souvient que notre ancien collègue Vincent Peillon, aujourd'hui député au Parlement européen, a été victime, il y a quelques années, de violences et de menaces ayant nécessité son évacuation par hélicoptère. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)

...ers plutôt que l'intérêt général. Cette proposition de loi en constitue malheureusement la preuve. Avec ce qui m'est apparu comme une pointe de malice, mais peut-être me suis-je trompé, Mme la ministre a souligné que vous aviez déjà proposé et fait adopter, il y a moins de trois ans, une proposition de loi sur la chasse. En réalité, ces initiatives visent avant tout à plaire à un certain lobby de chasseurs, et je m'étonne que vous utilisiez une niche parlementaire l'expression n'aura jamais été employée plus à propos à cette fin, plutôt que pour tenter de répondre aux nombreux problèmes auxquels la plupart des Français doivent faire face. Vous auriez pu, par exemple, déposer une proposition de loi visant à mettre fin à l'insécurité énergétique de notre pays, ce qui aurait sans doute beaucoup p...

...xamen du texte dans l'autre assemblée se faisant par le jeu de la navette parlementaire. On peut aussi penser que cette façon de procéder vise uniquement à permettre à plusieurs d'entre vous d'avoir leur heure de gloire. En tout état de cause, les deux textes présentent très peu de différences, ce qui s'explique par le fait qu'ils sont tous deux issus d'une demande de la Fédération nationale des chasseurs présidée, rappelons-le, par un élu de l'UMP, monsieur Baudin, conseiller municipal de Nice il a même été conseiller régional de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. (« Et alors ? » sur les bancs du groupe UMP.) Un tel mélange des genres est assez étonnant, vous en conviendrez : on pourrait s'attendre à ce que le responsable d'une association regroupant des personnes de toutes sensibilités pol...

Cette connivence choquante, chacun des articles de la proposition de la loi en porte la trace : c'est un texte sur mesure, qui montre bien les relations étroites unissant certains chasseurs à une partie de notre classe politique. Votre regain d'intérêt pour la chasse à l'approche des élections vise, en réalité, à offrir de nouveaux privilèges à des chasseurs qui bénéficient déjà, dans bien des domaines, d'avantages exorbitants. Je pense notamment au droit de propriété, auquel vous êtes disposés à consentir de graves entorses, alors que vous y êtes en général très attachés, chers c...

...existe un permis de chasser, de même qu'il existe un permis de conduire. Si une voiture peut tuer, alors qu'elle n'est pas faite pour cela, une arme est, elle, spécifiquement conçue pour tuer, ce qui exige encore plus de précautions. Pour en revenir à l'article 1er, je considère qu'il doit être modifié. Je proposerai des amendements visant notamment à faire travailler ensemble les fédérations de chasseurs et les associations de protection de l'environnement, dont les intérêts peuvent, j'en fais le pari, être convergents. Certes, cela ne va pas de soi, et le passé récent montre qu'il vaut mieux être prudent et s'entourer de toutes les garanties. J'ai cru comprendre, en écoutant Mme la ministre, que la prudence lui paraissait s'imposer et je m'associe pleinement à cette vision des choses. Il convi...

...et, car si le principe de la chasse de nuit a été admis en dépit de tous les problèmes qu'il pose manipuler des armes de nuit n'a rien d'anodin , cette chasse n'a, par compromis, été autorisée que dans les lieux où elle est pratiquée par tradition. Or, en Vendée, il n'y a aucune tradition de la sorte ! Les premières huttes de chasse n'y sont apparues que durant les années soixante, lorsque des chasseurs de Charente-Maritime ont commencé à les implanter. Ce sont les intérêts financiers qui motivent cette pratique : de telles installations sont louées à prix d'or par leurs propriétaires, qui en tirent des revenus très importants. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

...ur s'y réunir, elle donne lieu, lorsqu'elle est pratiquée de nuit, à de véritables carnages je dispose de nombreux témoignages précis en la matière n'ayant rien à voir avec une pratique de la chasse par des gens aimant la nature et désirant simplement se procurer un peu de gibier, ce à quoi je n'ai rien à redire. Je tiens d'ailleurs à signaler que, en Vendée, la fédération départementale des chasseurs n'est pas favorable à cette évolution.

Il y a beaucoup de débats sur la question ! En fait, certains chasseurs, très minoritaires, souhaitent une telle évolution, tandis que les autres n'y sont pas du tout favorables. Cela n'est pas neutre. Vous savez très bien que si l'on s'engage dans cette direction, la pratique va se développer. En effet, aujourd'hui, dans le cadre de la chasse à la passée, on peut chasser jusqu'à deux heures après le coucher du soleil et deux heures avant le lever. Ce n'est donc pa...

...sée, en vertu du compromis passé il y a quelques années, selon lequel on ne revient pas sur cette pratique là où elle constitue une tradition. Je vous parle bien de la Vendée : c'est vous, et non pas moi, qui avez introduit une référence à ce département dans l'article 7 A ! Je vous le dis comme je le pense, je suis totalement opposé à ce nouveau cadeau fiscal que vous voulez accorder à quelques chasseurs, encore une fois très minoritaires, et qui n'ont rien à voir avec le 1,3 million de chasseurs qui existent encore en France. À cet égard, je signale que le nombre global de chasseurs est en diminution. C'est là un fait ; on n'a pas à dire si cela est bien ou mal. Pour en revenir à la question de ces terrains, on m'a communiqué des chiffres concernant leur valeur. Ils sont colossaux ! Des dizain...

...y, qui a eu des propos caricaturaux. Il a d'ailleurs été le seul à s'exprimer sur ce registre. M. Bignon a parlé avec ses convictions, que l'on connaît, M. Martin-Lalande s'est exprimé de façon très calme et posée, et notre collègue Philippe Plisson vient, quant à lui, de dire les choses tout aussi clairement. Il a d'ailleurs souligné les convergences qu'il avait avec moi, alors qu'il s'agit d'un chasseur de Gironde, tandis que je suis un non chasseur élu d'un secteur de la Loire-Atlantique où l'on ne pratique pas la chasse au gibier d'eau. Ce que vous avez dit tout à l'heure, monsieur Demilly, est assez amusant. Si je résume, vous avez considéré que l'on n'a pas le droit de parler de la chasse quand on n'est pas soi-même chasseur. Vous tombez quasiment sous le coup du conflit d'intérêts ! D'aill...