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Interventions sur "afghan" de Jean-Marc Ayrault


14 interventions trouvées.

...arades tombés avant eux, à leurs familles frappées par le deuil. Puissions-nous, dans nos échanges comme dans nos désaccords, être dignes de leur bravoure et de leur esprit de sacrifice. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, UMP et NC et sur divers bancs du groupe GDR.) À travers eux, c'est le dévouement et le professionnalisme de l'ensemble de nos forces armées que je veux saluer. En Afghanistan mais aussi en Bosnie, en Côte d'Ivoire, sur tous les théâtres d'intervention militaire où elles sont appelées, elles s'acquittent remarquablement de leur mission de maintien de la paix dans des circonstances toujours difficiles et avec des moyens trop souvent précaires. Ces hommes et ces femmes méritent le respect de toute la nation. Ils défendent notre sécurité. Nous leur devons protection....

Ce n'est ni la vocation de cette intervention, ni la conception de la France, ni l'intérêt de l'Afghanistan.

Depuis la chute du régime taliban, voilà sept ans, la situation de la coalition s'est gravement compliquée et détériorée. Au plan militaire, les combattants talibans qui avaient été rejetés dans les zones tribales frontalières de l'Afghanistan et du Pakistan ont regagné près d'un tiers du territoire jusqu'à s'approcher des portes de Kaboul. Les troupes de la coalition sont harcelées dans une guérilla de plus en plus meurtrière. Plus de deux cents soldats ont été tués depuis le début de l'année. Des centaines d'autres ont été blessées. Le plus grave est le retournement progressif de la population afghane. Accueillies comme des lib...

...infléchir une stratégie qui échoue. J'entends le Président de la République et M. le Premier ministre vient de le confirmer par des chiffres parler d'un effort supplémentaire, de l'envoi de nouveaux renforts matériels et humains. C'est oublier les avertissements de l'ancien chef d'état-major de la coalition, le général McNeill, des militaires russes bien placés pour connaître les pièges de l'Afghanistan ou encore de nos amis britanniques. Si l'on veut gagner la guerre en Afghanistan et nous devons dire cette vérité à nos concitoyens ce ne sont pas quelques centaines d'hommes de plus qu'il nous faut sur le terrain mais une armée dix fois plus importante : on parle de 200 000 hommes rompus aux techniques de contre guérilla, immergés dans la population civile, préparés à un combat long et ...

La solution durable en Afghanistan ne sera pas militaire : elle sera politique ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SCR et GDR.) Dans cet Orient compliqué, trop de simplismes

entre la démocratie et le terrorisme ; simplisme du Président de la République qui s'est aligné sur cette vision en oubliant ce qui constitue notre autonomie de décision stratégique et militaire ; simplisme d'assimiler ce que nous faisons en Afghanistan au combat contre la barbarie nazie. Non, il n'y a pas dans ce débat les libérateurs et les « munichois », les durs et les angéliques !

Cette vision manichéenne est non seulement inepte, mais elle est aussi inadaptée à un pays comme l'Afghanistan aux frontières incertaines, morcelé par ses traditions tribales, gangrené par la misère et le trafic de l'opium, sans tradition étatique ou démocratique. Alors non ! Ce n'est pas en diabolisant l'ennemi que nous allons le mettre en déroute, mais et telle est notre position en changeant de stratégie. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Là est notre plus grande divergence avec le Président de la République et la réponse qu'il nous a adressée. En écartant toute idée de calendrier, en refusant de reconsidérer la mission, en affirmant que « nous resterons aussi longtemps que nécessaire en Afghanistan », il donne comme seul horizon aux Français la poursuite d'une stratégie qui échoue. Eh bien, ce n'est plus possible. Nous ne pouvons pas dire oui à une fin de non recevoir. Nous ne pouvons plus accepter d'avancer, les yeux bandés, dans un conflit sans fin. Dans le même esprit, il faut rompre avec le concept dangereux de la guerre des civilisations qui fait tant de mal en Afghanistan, en Ir...

C'est la condition de ce que l'on appelle « l'Afghanisation » : construire un état afghan, une armée afghane, une communauté afghane à qui l'on donne les moyens de son développement et de sa stabilisation. De l'aveu même du conseil de sécurité de l'ONU, nous en sommes très loin. L'armée afghane est faible et n'est pas représentative de la diversité du pays. La corruption et le trafic d'opium ont explosé. L'aide à la reconstruction, décidée à la co...

La reconquête de la confiance de la population afghane par un véritable plan de développement. L'isolement d'Al-Qaïda par l'ouverture d'un dialogue politique. L'association de tous les pays concernés par la stabilisation de l'Afghanistan et par le terrorisme.

La clarification de l'attitude du Pakistan. Nous demandons que la France conditionne sa participation dans la coalition en Afghanistan à ce changement de stratégie ; qu'elle engage le débat avec nos alliés. Si nous acceptons une escalade sans fin de la guerre, si nous continuons de nous enliser dans une logique purement militaire qui échoue, alors soyons sûrs que, tôt ou tard, nous serons forcés de plier bagage, moins à cause des talibans que de nos opinions publiques. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Soit nous c...

...e nous sommes dans ce moment de grande gravité devant une décision qui engage chacune et chacun d'entre nous. C'est justement parce que nous ne voulons pas que nos soldats meurent pour rien que nous demandons que la nation redéfinisse la mission que nous leur confions. C'est là notre responsabilité et c'est là notre devoir. Nous ne voterons pas contre la poursuite de l'engagement de la France en Afghanistan, nous voterons contre une conception politique et militaire qui conduit à l'impasse. (Mmes et MM. les députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche se lèvent et applaudissent longuement. Vives exclamations sur les bancs des groupes UMP et NC.)

...ialistes, je m'associe à mon tour à l'hommage qui a été rendu à nos dix soldats morts dans une mission particulièrement difficile et dangereuse, en n'oubliant pas ceux qui sont tombés avant eux depuis le début de notre engagement. Après les attentats du 11 septembre 2001, un consensus national s'est instauré pour intervenir contre Al-Qaida et contre le régime des talibans qui abritait sur le sol afghan les actions terroristes. Mais cela fait six ans que nous sommes là-bas et, depuis maintenant plus d'un an, nous n'avons cessé de demander une évaluation de l'engagement français. J'ai demandé au président de l'Assemblée nationale la création d'une mission d'information pour mesurer les évolutions stratégiques éventuelles de la coalition, pour savoir si les objectifs étaient atteints ou s'ils pouv...

...ialistes, je m'associe à mon tour à l'hommage qui a été rendu à nos dix soldats morts dans une mission particulièrement difficile et dangereuse, en n'oubliant pas ceux qui sont tombés avant eux depuis le début de notre engagement. Après les attentats du 11 septembre 2001, un consensus national s'est instauré pour intervenir contre Al-Qaida et contre le régime des talibans qui abritait sur le sol afghan les actions terroristes. Mais cela fait six ans que nous sommes là-bas et, depuis maintenant plus d'un an, nous n'avons cessé de demander une évaluation de l'engagement français. J'ai demandé au président de l'Assemblée nationale la création d'une mission d'information pour mesurer les évolutions stratégiques éventuelles de la coalition, pour savoir si les objectifs étaient atteints ou s'ils pouv...